L'Expert: Le protectionnisme ou le libéralisme, quel choix pour le Maroc ?

dimanche 4 mars 2018

Le protectionnisme ou le libéralisme, quel choix pour le Maroc ?





















Sujet   Le protectionnisme ou le libéralisme, quel choix pour le Maroc ?



Introduction :


                Le géant américain, le dragon asiatique, et l’union européenne sont autant d’expressions que l’on entend souvent lorsqu’il est question d’un sujet du commerce international.
En effet, il existe deux doctrines extrêmes ayant trait aux échanges internationaux, la première est qualifiée : protectionnisme, et la deuxième est nommée : le libéralisme. D’une part, le protectionnisme désigne une doctrine économique et sociale qui prône l’interdiction des importations, ou au moins sa limitation, sans autant brider les exportations afin de protéger le produit national et doper la compétitivité à l’échelle mondiale.
D’autre part, et au niveau du deuxième extrême on trouve le libéralisme, ce dernier renvoie à l’abolition de toutes les barrières tarifaires et non tarifaires susceptibles de contraindre le libre-échange entre les pays. L’objectif ultime étant de stimuler les transactions inter-pays, et de faciliter la circulation des personnes et des capitaux.
Les pays en voie de développement tels que le Maroc sont tenus de réfléchir mille fois avant d’opter pour un régime, car il s’agit vraiment d’un véritable dilemme dans le sens où il est extrêmement compliqué de trancher et de choisir d’une manière hermétique entre les deux doctrine.
De ce fait, le Maroc est obligé de faire une analyse minutieuse de ce qui est avantageux et de ce qui peut le mettre en péril, et ce pour les deux possibilités existantes. Donc, quel choix est en pleine adéquation avec le statut du Maroc, dans un contexte marqué par la mondialisation et la domination des pays les plus forts ?
Ainsi, notre analyse s’effectuera en deux volets, tout d’abord on va décortiquer les avantages et les inconvénients du libéralisme, et par la suite, on va mettre en relief les opportunités et les menaces du protectionnisme.

Plan proposé :


       I°) Le libéralisme, une meilleure intégration internationale, mais qui reste toujours en pleine vulnérabilité : 

·    Le libéralisme encourage les producteurs nationaux de fournir plus d’effort afin d’être compétitifs, sinon les exportations couvriront la totalité de la demande interne dans la mesure où les produits sont de qualité meilleure et avec un bon prix (compétitivité des produits exportés par rapport aux produits marocains).

·  Le libre-échange permet une amélioration de la croissance économique mondiale, et par conséquent, la croissance économique nationale, puisque chaque pays est concentré sur l’activité qu’il maîtrise et se contente d’importer les autres qu’il ne maîtrise pas, ce qui vaut à dire une meilleure allocation de ressources (Adam Smith, l’avantage absolu).

·    Cependant, le libéralisme implique une économie nationale forte afin de pouvoir faire face aux périls éventuels, or le Maroc est un pays encore en voie de développement, ce qui met en question sa possibilité de tirer profit des avantages précités. 


        II°) Le protectionnisme est une meilleure protection des                        producteurs nationaux, mais qui risque de paralyser le                          développement de la rivalité chez eux : 

·      Le protectionnisme est, pour Friedrich List le moyen nécessaire pour protéger en particulier les activités ou industries naissantes contre la forte compétitivité des entreprises étrangères qui sont plus expérimentées.

·  Dans le cas d’une politique protectionniste, les producteurs marocains n’auront aucune incitation à améliorer leur compétitivité en réponse à la concurrence étrangère. Quand tu es assuré de garder ta part de marché, ton chiffre d’affaires, ton bénéfice, tu n’as aucune incitation à te remettre en cause pour rattraper ton retard.

·  Le protectionnisme collerait au Maroc l’étiquette d’abus de défense commerciale. Cela écornerait son image d’économie ouverte nécessaire pour attirer des investisseurs étrangers, ce qui aggrave encore plus la situation nationale du royaume. 


Conclusion :

                                   En somme, il paraît que le Maroc se trouve dans un véritable dilemme, puisque chaque choix implique la jouissance de ses avantages et l’endossement de ses inconvénients. Néanmoins, la question du libéralisme semble la plus adéquate, mais cela à réserve que l’offre nationale se développe afin de pouvoir entrer en concurrence avec les entreprises étrangères les plus développées, une situation d’apathie nationale aura certainement lieu, et souvenez-vous : « c’est en forgeant qu’on devient forgeron ! ». 


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