Sujet :
L’évolution
du commerce mondial est-elle « un
jeu à somme positive » pour toutes les nations qui y
participent ?
Introduction :
Le commerce mondial qui constitue un socle de la
croissance, a marqué une évolution flagrante dès la fin du XVIIIème siècle. En effet,
quoiqu’ils permettent de réaliser des gains, les échanges internationaux de
marchandises posent le problème d’équité de répartition de ces gains entre tous les participants, et
ils sont accusés d’être le responsable de sous-développement de certains
économies.
Le
commerce international désigne, traditionnellement, les échanges internationaux
de biens, mesurés par la somme des exportations et des importations. Force est
de constater que, le commerce extérieur d’un pays ne se limite pas aux échanges
de marchandises, mais il inclut aussi les échanges de services. Ces derniers
concernent, entre autres, les transports, les assurances et les activités
financières. Il est à noter que la structure du commerce mondial, à l’heure
actuelle, met en évidence une évolution de l’exportation des services qui est
passée de 20% en 2011 à 25% en 2015.
Les gains
réalisés par les échanges internationaux
sont mesurés par la meilleure allocation des ressources pour les participants,
la plus grande satisfaction pour les consommateurs ainsi que la dynamique de
croissance engendrée par la pression concurrentielle et les transferts de
technologie.
Néanmoins, si le commerce international permet
de réaliser des « gains », il n’est pas certain que le partage de ces
gains soit équitable pour tous les pays participants. Donc, on peut se demander
la question suivante : L’évolution
du commerce mondial peut – elle être analysée en termes de « jeu à somme
positive » pour toutes les nations qui y participent ?
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I°) L’analyse de
l’évolution des échanges internationaux confirme, depuis deux siècles l’idée
d’un jeu à somme positive :
·
A long terme, le commerce international de marchandises est un facteur de
croissance : le taux de croissance en volume des exportations de
marchandises est, depuis la Première Révolution industrielle, deux fois
supérieur en moyenne au taux de croissance du produit mondial. La période
allant de la Première à la Seconde guerre mondiale fait l’exception, car les
échanges internationaux ont crûs moins rapidement que le produit mondial. Cela
justifie le rôle des échanges internationaux dans la prospérité des pays.
·
Les analystes classiques et néo-classiques confirment le rôle du commerce
international dans la croissance des pays : A. Smith indique qu’un pays
doit se spécialiser dans la production des biens pour lesquels il possède un
avantage absolu et acheter tous les autres biens.
·
La comparaison des résultats confirme le rôle positif des échanges
internationaux dans la croissance des pays. Par exemple, la comparaison entre
la Corée du Nord dont l’économie demeure fermée, et la Corée du Sud la plus
ouverte. Donc, les économies qui se sont intégrées, sous certaines conditions,
dans le commerce international ont prospéré.
II°) Dans ce jeu à somme positive, tous les acteurs ne bénéficient pas des gains à l’échange :
II°) Dans ce jeu à somme positive, tous les acteurs ne bénéficient pas des gains à l’échange :
· Plus de la moitié des échanges de produits manufacturés sont des échanges de produits similaires entre des économies de niveau de développement comparable. Ces faits semblent condamner les nations qui ne peuvent pas s’intégrer dans ce type d’échange.
·
Pour tirer profit de l’échange international, les firmes et les nations
peuvent mener des stratégies de « prédation » : la compétition
entre économies nationales est une réalité, ainsi les gouvernements cherchent
par exemple, à contourner les règles du jeu en menant des stratégies bridant
les importations.
·
Pour Paul Krugman, le commerce international favorise le monopole ou
l’oligopole, on constate l’existence des pays forts avec des économies
d’échelle et des rendements croissants qui s’accaparent les marchés au
détriment des pays moins développés. Dans cette perspective, une réorganisation
des marchés doit avoir lieu (Subventionnement, Tarifications douanières…).
Conclusion :
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