L'Expert: Les gains de productivité et la crise d'emploi.

vendredi 23 février 2018

Les gains de productivité et la crise d'emploi.



















Dissertation :       Les gains de productivité et la crise d’emploi.

Introduction :


                                   Les gains de productivité ont été souvent accusés d’éroder des emplois, et cela depuis la Première Révolution industrielle dans la période qui s’étale entre 1850 et 1940. De ce fait, il paraît, à première vue, paradoxal, de préconiser, la recherche de productivité comme remède à la  crise de l’emploi.
On entend par la productivité le rapport entre une production donnée et les moyens nécessaires à sa mise en place. Ces moyens sont, généralement, constitués par le travail, le capital et la consommation intermédiaire. Les gains de productivité représentent l’évolution de la productivité au cours du temps, ils résultent, non seulement par les innovations dans les procédés, mais aussi par le développement de l’organisation du travail et la motivation du personnel. En effet, les gains de productivité peuvent résoudre le problème de la crise d’emploi, comme ils peuvent l’aggraver si la formation des travailleurs est insuffisante. Cette crise d’emploi signifie une importante précarité du travail due souvent à la mauvaise qualification, et le fort écart entre les revenus des différentes couches sociales.
Résoudre la crise d’emploi par la recherche de la productivité suppose l’existence d’un lien de causalité positif entre gains de productivité, croissance, et emploi. A cet effet, les gains de productivité ne créent l’emploi que s’ils sont inférieurs à la croissance du PIB. 
Il est, ainsi,  nécessaire à se poser la question suivante : La recherche
de la productivité est-elle une solution à la crise de l’emploi ?  



Plan proposé :




I°) En permettant de renouer avec la croissance, la recherche de productivité peut contribuer à résorber le chômage :


·        Dans tous les pays développés, on observe, à partir des années soixante-dix, un ralentissement de la croissance de PIB (- 5,2% en moyenne annuelle de 1960 à 1973) parallèlement à une baisse du rythme de croissance de la productivité apparente des facteurs de production (- 2,8% en moyenne annuelle de 1960 à 1973).

·        Les causes de chômage sont multiples. Dans une perspective néo-classique, le chômage peut s’analyser par trop fortes rigidités sur le marché du travail et des profits insuffisants.

·    Les gains de productivité sont une des causes de la croissance et donc de l’emploi. Par exemple au cours de la période des « Trente Glorieuses », les gains de productivité ont amélioré le pouvoir d’achat et les conditions de vie, réduit les inégalités, et en France le taux de chômage n’a jamais dépassé 3% (ce taux est supérieur à 9% actuellement).



II°) La recherche de productivité peut aussi aggraver la crise de l’emploi, et son efficacité n’est pas toujours garantie :


·        Les gains de productivité, lorsqu’ils proviennent d’innovations de procédés, se traduisent par une substitution du capital au travail. Cette substitution peut aussi avoir pour origine une hausse du coût du travail par rapport au capital incitant les entreprises à privilégier les investissements de productivité.

·        Pour que les gains de productivité permettent une croissance de l’emploi, ils doivent être inférieurs à la croissance du PIB. Et pour réduire le chômage, les créations d’emplois doivent être supérieures à l’augmentation de la population active.

·        La recherche de  gains de productivité n’est favorable à l’emploi et à la croissance que si les gains de productivité sont partagés entre les consommateurs, les travailleurs, les entreprises et l’Etat en disposant des recettes fiscales accrues grâce à la croissance, pourra financer les investissements publics et la protection sociale.





Conclusion : 



                      Le lien entre la productivité et l’emploi n’est pas mécanique : il traduit des choix collectifs et des réalités économiques. Les entreprises peuvent utiliser leurs gains de productivité, non pas pour distribuer des salaires supplémentaires, mais pour réduire leurs prix et accroître leurs parts de marché. De ce fait, les gains de productivité doivent nécessairement répondre à quelques conditions indispensables afin de lutter contre la crise d’emplois et la précarité de travail.

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